Maquette réalisée pour mon application au 32e Symposium international d’art contemporain de Baie-Saint-Paul, décembre 2013.

« Pour ce projet, je vais donc fabriquer un pendule, en argile. Un poids excessivement lourd, mais flottant, léger, parce que suspendu dans l’espace. Celui-ci sera sculpté, façonné jour après jour avec de l’argile grise. Au départ, il n’y aura qu’une petite sphère, agrippée autour d’un axe métallique, et chaque jour, je travaillerai à ajouter une couche. Chaque couche sera elle-même une nouvelle sphère, en addition à celle de la veille, comme un calendrier, comme une trace de ma présence, comme mon passage dans le temps.

Parallèlement, je documenterai systématiquement la transformation de cette sphère suspendue, sa production, son expansion. La caméra, en un point fixe pour toute la durée de l’événement, sera témoin de l’évolution du pendule. Chaque jour, je documenterai la boule elle- même, et filmerai le pendule qui se balance de gauche à droite pour créer une nouvelle œuvre, qui pourra éventuellement être indépendante. La documentation en elle-même deviendra œuvre, et la sphère, éphémère en un sens, sera abandonnée quelque part.»



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